• Premier thème: 

    Les voici donc ces portes oubliées, trouvées dans la médina de Tunis cet été.

    Les Portes Oubliées.
    Tunis août-septembre 2015 © Loqman

    Un diaporama sur Flickr ici: LINK


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  •           Photographier ce qui est beau, harmonieux, ce qui flatte l’œil et notre sens de l’esthétisme et se faire des souvenirs à partager au retour des vacances, c’est la démarche généralement suivie par bon nombre d’entre nous pour des photos en villégiature.

              Les portes en Tunisie sont souvent un des thèmes préférés des touristes. La forme des ouvertures qu’elles habillent, les couleurs dont elles se parent, les arabesques cloutées qui les ornent souvent, en font des cartes postales porteuses des rêves et des mystères de l’Orient. J’ai pour ma part, une riche collection de photos de portes accumulées au fil des ans.

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    Tunis août-septembre 2015 © Loqman

     

              Mais, cette année, cherchant à sortir des sentiers battus et des clichés trop touristiques, je me suis mis en quête des portes ordinaires, celles qui n’attirent pas (plus) le regard: Les vantaux oubliés. Certains sont à tous jamais refermés sur la vie de ceux, riches ou pauvres, qui hier encore en poussaient les battants avec l’orgueil de la réussite ou l’accablement de la pauvreté. D’autres, s’ouvrent encore parfois sur des pans d’histoire ou de banalité quotidienne. Vieilles portes rafistolées, racontez-nous votre vie ! Délivrez-vous les secrets d’hier : Qu’est-elle devenue la jeune fille pudique du porteur d’eau, entendant toquer à cette porte ruinée ? Elle partait vite se réfugier derrière un moucharabieh, le temps qu’on ouvre au visiteur de peur que ce soit un homme qui entre et  la voit sans son voile.  Où est le gardien veillant à la porte du Dar, afin d’en filtrer l’accès pour son maître ?

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    Tunis août-septembre 2015 © Loqman

     

          La même porte en 2005

     

                Qui dit porte, dit fermeture. Les portes oubliées se parent de colliers de chaîne, s’ornent de cadenas en guise de pendentifs, se maquillent par des réparations de fortune au fil du temps et de ses sévices… Tout naturellement, c’est devenu le second thème que j’ai développé lors de ce séjour.

    Et les fenêtres me direz-vous ? Bien, voici le thème numéro trois.

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    Tunis août-septembre 2015 © Loqman

                 

      

               De fil en aiguille, après avoir bataillé avec un chameau qui ne voulait pas passer par le chas, je me suis intéressé aux colonnes qui flanquent souvent les porches des demeures princières, puis de celles qui protègent les angles des bâtiments des morsures des véhicules qui arrivent à se faufiler dans les dédales des venelles de la médina, sans oublier toutes celles qui soutiennent les arcs de décharges des passages couverts. Le socle, le fût, le chapiteau, le sommier, ces éléments sont la plupart du temps disparates, récupérés dans les ruines de Carthage et assemblés selon la fantaisie des bâtisseurs. Qu’importe si l’ensemble est de guingois, puisque ça tient. Voilà donc un quatrième thème !


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    Tunis août-septembre 2015 © Loqman

     

               Ajoutez à tout cela mon attirance innée pour les chats errants, mon amusement à "saisir au vol" des situations insolites, plus l’interprétation des taches, - prolongation d’une série commencée à Paris - que le temps dessine sur les murs dégradés, - certains lisent bien dans le marc de café et ici c’est monnaie courante -. Qui a dit que les vacances c’est le repos ?

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    Tunis août-septembre 2015 © Loqman


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  • Un mot pour vous parler de la Tunisie où j’ai passé mes dernières vacances. De souriante et de relativement insouciante, qu’était la Tunisie du temps de Ben Ali, (lequel n’était pas un saint, entendons nous bien), passés les quelques mois d’exaltation portés par le vent de la révolution, les Tunisiens ont perdu peu à peu une partie de leur âme d’enfant. Les récents événements ont rendu les cœurs lourds. Tout le monde est catastrophé de la quasi disparition des touristes. Plusieurs personnes rencontrées au hasard de mes balades m’ont demandé de témoigner de la beauté du pays et de la gentillesse de ses habitants. A aucun moment je me suis senti en insécurité, mes pas m’ont conduit souvent hors des circuits touristiques, ou d’aucuns, à tord, auraient pu se sentir mal à l’aise. Les thèmes que j’ai abordés cette année m’ont mené dans des ruelles désertes, les rares passants étaient tout étonnés de voir un touriste faire des gros plans sur des cadenas et des portes rafistolées, beaucoup m’ont salué en français avec encore plus d’ouverture qu’autrefois et toujours un gentil sourire de bienvenue.

    Si les vacances en Tunisie, étaient hier bon marché, elles sont devenues aujourd’hui accessible à tous. Pour les Tunisiens, la vie est chère, certains produits sont hors de prix pour les gens modestes, comme le poisson ou la viande, mais pour nos €,  c'est extrêmement abordable. Se déplacer en tram dans Tunis ne coûte que quelques dizaines de centimes d’Euro (et en plus, si vous avez l’âge requis, les jeunes n’hésiteront pas à vous laisser une place assise). Un menu dans un restaurant populaire comme ceux que nous fréquentons – parfois - à midi sur le lieu du bureau, ne vous coûtera qu’environ 4 Euros avec entrée, plat, dessert et boisson. Un bon restau se trouve autour de 15 €.  La baguette de pain est à 10 centimes d’euro. On trouve des séjours 8 jours en demi-pension au bord de la mer avec un personnel qui est aux petits soins pour vous, à des prix imbattables…

    C’est le moment de (re) découvrir ce beau pays :

    Les jasmins sont tristes sans les touristes, mais ils sentent toujours aussi bon…

    Tendons la perche aux Tunisiens ! Qu’attendons-nous ? 

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    Tunis août-septembre 2015 © Loqman


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