• L’œuvre de ce dessinateur et photographe Colombien tourne autour d’une question :
    Quelle confiance pouvons-nous donner à la mémoire de l’instant d’une image ? 

    Il cherche à nous prouver que la parcelle de "présent" saisie sur un cliché n’échappe pas à la règle du cycle universel de la destruction par le temps.

    Il tente aussi de saisir l’avant ou l’après "instant décisif".  Aliento, une de ses installations redonne ainsi avec la complicité du visiteur, un léger souffle de vie à des images effacées…

    Ailleurs, ce sont des images formées par des poudres de charbons déposées à la surface de l’eau emplissant un bac de douche ou un lavabo qui se dissolvent aspirées par la bonde de vidange et se reforment cycliquement par refoulement. Il y a comme une notion de Bouddhisme (Samsara) dans sa réflexion sur la pérennité des images, leur disparition et leur renaissance.

    Ici des rideaux de douche, gardent la mémoire fragile des corps dont ils ont protégés l’intimité.

    Une exposition riche d’inventivité, de poésie, lumineuse…Une exposition fraîche malgré la dure vérité qu’elle nous assène : Rien ne perdure ici bas. Vanitas vanitatum et omnia vanitas.
    Et c’est tant mieux.

    Exposition au Musée du Jeu de Paume jusqu’au 21 septembre 2014

    Image cliquable

    08 juillet 2014 © Loqman.

    Oscar Muñoz


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