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II L’allusion à Narcisse.
Images cliquables
26 mars 2016 © Loqman
L'allusion à Narcisse.
Un enfant vint à mourir, les lèvres sur tes eaux,
Fontaine, de s'y voir au visage trop beau.
Du transparent portrait auquel il fut crédule.
Les flûtes des bergers chantaient au crépuscule ;
Une fille cueillait des roses et pleura ;
Un homme qui marchait au loin se sentit las.
L'ombre vint. Les oiseaux volaient sur la prairie ;
Dans les vergers, les fruits d'une branche mûrie
Tombèrent, un à un, dans l'herbe déjà noire,
Je m'entrevis comme quelqu'un qui s'apparaît.
Était-ce qu'à cette heure, en toi-même, mourait
D'avoir voulu poser ses lèvres sur les tiennes
L'adolescent aimé des miroirs, ô Fontaine ?Henri de Régnier.
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Commentaires
Beau texte. Certaines fleurs ont la tête haute, d'autres se font marcher dessus. Tout le monde ne se protège pas d'un bonnet rose.
J'ai attendu vainement un bonnet orange comme ceux de narcisses.